Les habits du dimanche – «Je vous parle d’un temps que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaître …» D’une expression désuète, qui invite à passer un dimanche tranquille et savoureux autour du gigot – flageolets de maman suivi d’une longue ballade digestive en forêt. «Les Habits du Dimanche», c’était aussi une émission soporifique présentée par un Léon Zitrone détestable dans les années 80, pendants des dimanches ennuyeuxqui n’en finissaient plus, avec seulement 6 chaînes de télé et pas de portable ni de wi-fi, seulement des livres et des cahiers pour passer le temps. La vie de famille, les années 70-80, lesHDD, mon enfant,c’était frais, léger et tendre, d’une naïveté touchante, toujours drôle, parfois triste, mais jamais pesant. Oui, je suis un brin nostalgique. De ces instants de vie d’une famille ordinaire, avec la pointe d’humour so britishde mon père, qui rendait pittoresques et charmantes les choses les plus banales, comme le déjeuner omelette au chocolat ou la tenue d’école perroquet, osant les 3 couleurs primaires et ses complémentaires. Et puis, tu sais, on mettait des sous pulls sous tout. On les détestait tous, comme les cagoules marine retirées dés le premier coin de rue sans témoin. Mais on en avait tous. De toutes les couleurs. Toujours criardes. Rouge et orange fluo. Quand on l’enfilait ou le quittait… C’était un peu comme mettre un doigt mouillé dans une prise électrique. Tu voyais des étincelles partout. Tu avais les cheveux droits sur la tête. Même les très longs. Électrocutés au sous pull acrylique, qui grattait et faisait suer en plus. Le sous pull revient. Tu piques les miens. Plus en mérinos qu’en synthétique. Celui de @tenofjuly est en cachemire. Pile au moment où toi, mon ado, entité mystérieuse, en a assez de prendre froid. Reporte des chaussettes (mais répugne encore à porter le manteau qui plomberait ton look). Mais le sous pull, tu kiffes: c’est un pull sans en être un.C’est comme de la triche. Du coup c’est excitant. Bref, ici Stéphanie porte un sous pull en cachemire pour réchauffer sa robe ceinturée Tenofjuly et des bottes Givenchy, le dimanche et les autres jours. «l’honnêteté n’est pas un habit des dimanches, mais un vêtement de tous les jours» Tristan Bernard.