Ceci est quasi son pyjama. Hier en me couchant je lui ai dis: «RV 9h en bas des pistes, à côté du télésiège, pas les œufs, on prendra le soleil comme ça.» Elle m’a fait dans une moue pathétique:«Ben non, le soleil se lève à 8h52.» Bon, OK pour 10h. Je me réveille ce matin, pas beaucoup dormi, un peu trop parlé. Les idées encore songeuses, mais l’une s’impose, urgente et nécessaire. Il faut que je lui dise. Là, comme ça entre deux cafés allongés. Non par zèle, encore moins par mépris ou pour lui faire la leçon, mais sans doute par amitié. Il faut qu’elle quitte cette jupe pailletée. Même si il fait anormalement doux pour un 28 décembre, on ne part pas skier en jupe du soir. Même avec un gros collant, un gros pull et une grosse doudoune. Le décalage a ses limites. Et mon excentricité aussi.
«Marie, le soleil se couche à 17h26 ce soir, on ira prendre l’apéro à l’heure du goûter. Tu pourras remettre ma jupe en velours rebrodée de sequins parce que je sais qu’avec elle il te sera difficile de résister à l’appel de la piste de danse. Parce que la devise de Disco Queen, c’est que rien n’est trop glitter, même à 2000 m d’altitude.» Elle quitte ma jupe à regrets pour un Fusalp noir plus conventionnel.
Dans le soleil, les sequins nimbent de leur brillance ma jupe de dégradés délurés. Too much?? Peut-être, mais voilà une tendance et un parti pris qui donnent de la joie. Et personne n’a dit qu’il fallait aller comme ça au bureau… Quoique avec un sweat noir et des chaussures plates.