Liberté, je crie ton nom!
Aller-retour. En transit dans mon appart. Je slalome entre les monceaux de vêtements, papiers gras et vaisselle sale de mon enfant de 16 ans. Bouclage et chaleur. Comme une impression de cocotte minute sous pression. Fous rires nerveux et salsa des grillons sur les portables. Serons nous à l’heure? Le bel été n’attend pas.
L’été, parenthèse enchantée
Une pause bien méritée après un (trop long) confinement stressant. Mise en veille d’une transition qui semble durer. L’effort a laissé des traces. Choisir de faire de l’été une forme de résistance. Chérir, choyer, caresser une légèreté faussement retrouvée. Fini de méditer et d’observer. Rire, lire et prendre du plaisir.
Le bel été, c’est la plage d’abord
Retrouver la plage, spacieuse, irradiée de lumière, douce sous les pieds nus. Ce lieu qu’on dirait inventé pour calmer. Où l’été, le temps y est rythmé par la course du soleil: amoureux lovés à l’ombre, enfants en furie dans les vagues, tribus sous leurs parasols, ados qui squattent le sable ou se cachent sous leur serviettes pour leur shoot de portable.
Plein Soleil
13 heures, plein soleil. Ça brûle. Le sable grille la plante des pieds. Il faut vite se jeter à l’eau ou remonter déjeuner. C’est là qu’on les croise. En grappes compactes. Les ados de lendemains de fête, qui se lèvent à peine, pour débouler nonchalants sur la plage endormie.
L’été des adolescents
La moue des mauvaises nuits sur les lèvres, juste après le café, brioche industrielle et confiture fraise de midi. Dans le gaz, mais déjà en maillots, enduits d’huile solaire, fausses Ray-Ban improbables ou lunettes cœurs pour les filles, sexy bikinis sous le négligé des serviettes.
La nostalgie de l’été en pente douce
Il n’y a pas si longtemps, j’en étais. Cador de la plage.
Quand il faisait trop chaud, je trempais un orteil, me hissais encore sèche sur un matelas pneumatique et dérivais au soleil.
Ne pas me mouiller, ne pas me brusquer, garder la peau brûlante et les mouvements fluides, laisser la journée couler.
Les Bains sous la lune
Revenir à minuit entre deux danses pour le bain, le sable devenu ombre. Entendre le ressac pour la première fois de la journée. (Re) découvrir la mer si vaste et si présente, nus dans les vagues pour un dernier poirier.
L’été 2020, vacances j’oublie tout
Je croise les doigts pour que quelque chose de cool arrive enfin en 2020. Le bonheur d’une saison au moins. La possibilité de sortir de soi. Dépasser ses extrémités, transcender ses orteils pour se perdre dans l’infini. Désir et orgasme.
Tous ensemble, pénétrés, pénétrants, lécheurs et léchés, papouilleurs et papouillés, libérés par le jeu, je nous souhaite un été grandiose. Une fête merveilleuse.
Un espace d’expression, de création et d’affirmation. Le premier sens de la vie.